La victoire du Brexit a provoqué un recul de la Livre Sterling, situation qui avait été initialement anticipée par les marchés financiers.
Mais si la baisse de la devise anglaise avait été prévue, le marché s’est visiblement trompé sur son intensité, puisque, depuis l’intervention de Theresa May insistant sur la volonté du Royaume-Uni de privilégier un « Hard Brexit », cette baisse s’est même transformée temporairement en chute entre jeudi et vendredi. Cette voie empruntée par les britanniques a provoqué un certain nombre de réactions sur le continent, notamment celle de François Hollande qui a insisté sur le fait qu’il n’y aurait pas de concessions possibles dans le cadre des négociations du Brexit.
L’avenir semble donc être teinté d’incertitude(s) pour l’Union Européenne et surtout pour le Royaume-Uni, ce que les marchés n’aiment pas. Les primes de risques font leur retour sur le sterling (qui perd du terrain par rapport aux autre devises du G10) et sur la courbe des taux qui a tendance, dans une moindre mesure, à se pentifier.
Assez paradoxalement, cette situation rejoint un peu l’objectif des politiques monétaires agressives menées par les banques centrales pour tenter de relancer la croissance… La BCE en a rêvé, le Royaume-Uni le fait.