Emmanuel Macron a donc remporté cette élection présidentielle. Symboliquement, cette victoire intervient deux jours avant la Journée de l’Europe (9 mai). Si les premiers dossiers auxquels s’attaquera le nouveau Président concerneront bien entendu la politique intérieure et l’économie française, ce dernier a bien compris qu’une refonte du système européen actuel était nécessaire, le premier tour ayant fait ressortir une défiance vis-à-vis des institutions de l’Union.
C’est sans surprise que ses premiers contacts à l’international ont été auprès d’Angela Merkel et Theresa May, plusieurs sujets européens devant être traités dans le même temps :
- D’une part, les négociations sur le Brexit, aux mains de la Commission européenne par l’intermédiaire de Michel Barnier, mais qui devront, quoiqu’il en soit, être validées par chaque Parlement des 27 membres de l’Union européenne ;
- D’autre part, le rappel, par la Commission, des obligations françaises en matière de déficit (toujours supérieur aux 3% du pacte de stabilité), de réduction des dépenses, et la nécessité de faire montre de crédibilité budgétaire.
Devrait également être évoquée la relance de l’investissement, dossier auquel participent les collectivités françaises, notamment par :
- La Banque européenne d’investissement (BEI), en direct ou par l’intermédiaire d’autres banques commerciales, pour des projets spécifiques, et à des conditions financières et/ou de souplesse avantageuses ;
- Les Fonds européens, distribués par les régions, là encore à de très bonnes conditions financières.
Si ces Fonds sont contraignants à obtenir, ils permettent aux collectivités demandeuses de structurer leurs demandes, et de s’intégrer dans une logique de projet et d’anticipations de « retour sur investissement ».
Sanctuariser ces possibilités de financement pour sécuriser l’investissement public local pourrait être une priorité du prochain Gouvernement, dans l’optique d’une plus grande autonomie des territoires !