La semaine dernière a été notamment marquée par les premiers signaux de prise de profit sur les obligations souveraines du core de la zone euro.
Même si pour le moment, il ne s’agit que d’une évolution à la hausse de quelques points de base sur les courbes de taux, cette réaction des marchés n’est pas anodine. Beaucoup d’investisseurs doivent juger que la BCE, même si elle n’a pas fait son maximum en terme d’assouplissement monétaire, n’a plus grand-chose à faire d’utile. La croissance n’est pas en rendez-vous, l’inflation non plus, et la surenchère du QE ou de la baisse des taux directeurs n’y changeront probablement rien. Pire, ces décisions n’auront peut-être même plus le mérite de rassurer –temporairement- les marchés financiers.
Et pourtant, notre banque centrale fera quelque chose : peut-être décidera-t-elle de mettre en place un nouveau QE (ce qui tarirait un peu plus le marché des taux !), peut-être baissera-t-elle ses taux de dépôts à -0.40% (ce qui fragiliserait un peu plus les banques commerciales !), peut-être décidera-t-elle de faire les deux à la fois, peut être fera-t-elle autre chose…
Mais elle agira pour tenter de préserver encore une fois un système qui a connu son apogée quelques années plus tôt et qui commence à péricliter sérieusement. Le constat est un peu amer mais très instructif. Malgré les moyens les plus importants et les plus perfectionnés dont il dispose, notre système financier est lui aussi tombé dans le piège dans lequel sont tombés avant lui états, dynasties, idéologies, idéaux…
Essayer à tout prix de préserver le passé.