Le département du Puy-de-Dôme souhaite émettre sur les marchés des obligations à hauteur de 10 à 30 millions d’euros par an. Une opération menée avec la banque HSBC afin de diversifier et d’optimiser les sources de financement de la collectivité.
Après les difficultés d’accès aux crédits auxquelles elles ont dû faire face, les collectivités locales doivent redoubler d’efforts pour se financer efficacement et à moindre coût. C’est l’enjeu du programme EMTN (Euro Medium Term Notes) développé par le département du Puy-de-Dôme, qui doit permettre de procéder à plusieurs emprunts obligataires à des conditions simplifiées. Objectif : lever entre 10 et 30 millions d’euros par an sur le marché, précise un communiqué du département et de la banque HSBC, cheffe de file de l’opération.
Pour Frédéric Micard, directeur des affaires financières du conseil général, il s’agit d’“optimiser le coût de la dette, dans la mesure où les financements sont moins chers aujourd’hui sur le marché obligataire”. Un sujet sur lequel le Puy-de-Dôme a déjà avancé depuis 2012 en recourant à l’émission de billets de trésorerie à très court terme (trois à quatre semaines). “Sur ces billets, la marge est de moins de 0,1 % là où les marges bancaires se situent entre 1,5 % et 2 %”, indique-t-il, précisant que “les taux sont fixes et sans risque juridique ou financier”.
Devenir moins dépendant du secteur bancaire
Si le département franchit une nouvelle étape avec l’émission d’obligations, il ne va pas pour autant passer au “tout-obligataire”. La somme évoquée ne représente qu’une partie du besoin de financement annuel du Puy-de-Dôme, situé entre 30 et 50 millions d’euros.
“Entre 2011 et 2012, il y a eu dix-huit mois pendant lesquels certaines collectivités n’étaient même plus sûres de pouvoir lever des fonds auprès des banques qui s’étaient mises en retrait, rappelle Frédéric Micard. Diversifier nos sources d’approvisionnement nous permettra demain d’être moins démunis face à ces variations du marché”.
Une idée qui fait son chemin au-delà du Puy-de-Dôme. Au premier semestre 2013, plus de 1,5 milliard d’euros ont été levés par les collectivités locales françaises sur les marchés obligataires, contre 1,12 milliard d’euros sur la même période en 2012.
(Acteur-Publics)