Selon les dernières prévisions de la Commission européenne, la croissance française devrait s’établir à +0,2% en 2013. Le pays devrait donc échapper à la récession.
Ce chiffre est supérieur aux attentes de Paris, qui table sur une croissance de 0,1% cette année. En revanche, les prévisions économiques d’automne de la Commission, publiées mardi, rejoignent celles de Paris pour 2014 et 2015, avec une croissance de respectivement 0,9% et 1,7% pour la France.
(Le Figaro)
Le commissaire aux Affaires économiques et monétaires, Olli Rehn, a insisté lors d’une conférence de presse sur l’importance de mener des réformes économiques en France, qu’il a liée à la décision d’accorder deux ans de plus à ce pays pour qu’il réduise son déficit public sous 3% du PIB.
« Pour la France et l’Espagne, où le besoin de réformes économiques est d’une urgence et d’une importance particulières, nous avons proposé de prolonger de deux ans la correction du déficit excessif précisément pour donner un peu d’oxygène et en comptant sur ces pays pour qu’ils fassent des réformes économiques sérieuses et efficaces pour améliorer la compétitivité, la croissance et l’emploi », a-t-il déclaré.
« Ce sera notre point de départ la semaine prochaine lorsque nous évaluerons les projets de budgets des membres de la zone euro », a-t-il ajouté.
La Commission prévoit un taux de chômage à 11,0% fin 2013, qui passerait à 11,2% en 2014 puis 11,3% en 2015.
Pour les économistes de Bruxelles, les entreprises françaises devraient, avec le retour de la croissance, privilégier en 2014 la restauration de leurs marges par rapport aux créations d’emplois et les effets positifs des réformes du marché du travail ne se feront pas sentir avant 2015.
La Commission table aussi sur un déficit public qui devrait atteindre 3,8% en 2014, là où le gouvernement prévoit 3,6% après 4,1% cette année.
Pour 2015, il s’établirait, sans mesures budgétaires nouvelles que le gouvernement est invité à prendre, à 3,7% du PIB, bien au-dessus de l’objectif de 3% que l’exécutif européen a accepté de reporter à cette échéance.
(Reuters)