Ces deux premières semaines de mai auront été marquées entre autres par la publication des chiffres sur l’inflation en Zone Euro en dessous des attentes, faisant ainsi revenir au moins partiellement les doutes des investisseurs concernant la pérennité de la reprise économique.
Si ce scénario fait le malheur des uns, il a pu faire au moins temporairement le bonheur des emprunteurs qui ont pu profiter d’une forte pression à la baisse sur la courbe des taux (l’EUR CMS 10 est repassé temporairement en dessous de 1% avant de rebondir sur son support haussier initié en septembre 2016), et des exportateurs qui ont vu l’EUR se déprécier face, entre autres, à l’USD en repassant sous le seuil des 1,20.
Quoiqu’il en soit, le risque d’un véritable choc sur l’activité économique demeure faible, même si d’autres facteurs de risque, comme la hausse du pétrole, sont susceptibles de générer quelques turbulences.
De plus, le risque géopolitique semble s’éloigner et la dynamique du marché de l’emploi reste correcte en Zone Euro.
Les investisseurs devraient maintenant se tourner vers la BCE, qui malgré sa politique de communication relativement agressive reste toujours très prudente dans ses actions.
Il est probable que ce type d’événement la conforte dans une stratégie de sortie de sa politique monétaire « ultra-soft » quitte à décaler la fin du QE à 2019 et la hausse des taux directeurs à … plus tard…