Il y a dix ans, la sphère financière assistait incrédule à la chute de la prestigieuse banque d’investissement Lehman Brother, sonnant ainsi le début d’une longue période de turbulence que nous voudrions croire aujourd’hui derrière nous.
Pour sauver l’économie mondiale, les Banques centrales des pays développés, Etats-Unis en tête, ont eu recours à des méthodes drastiques telles que la baisse des taux (jusqu’à des niveaux inférieurs à 0 pour certaines d’entre elles), les facilités de refinancement (LTRO, VLTO, etc.), et surtout la mise en place du Quantitative Easing (QE) permettant ainsi un accès extrêmement facile à la liquidité pour les banques commerciales.
Le but de cette opération ? Redonner confiance dans le système financier, en incitant les banques commerciales à prêter plus (d’abord entre elles, puis aux entreprises), leur permettant ainsi de remplir de nouveaux leur rôle : celui de financeur de l’économie.
En ce sens les dirigeants des Banques centrales (Ben Bernanke en tête) ont rempli leur contrat en préservant ce système et en limitant l’impact d’une succession de crises économiques (Subprime, périphérie, émergents, etc.) dont on sait aujourd’hui qu’elles comptent parmi les plus importantes de l’histoire.
Il est vrai que les indicateurs économiques publiés depuis maintenant deux ans sont plutôt de nature a rassurer les marchés. Mais le prix à payer a été considérable, et pour s’en rendre compte il suffit de consulter le passif des bilans des Banques centrales.
De plus ce vent d’optimisme est souvent atténué par des tensions géopolitiques un peu partout dans le monde (Crimée, Corée du Nord, Moyen Orient, montée des nationalismes en Zone Euro, etc.) favorisant régulièrement les situations d’incertitudes.
À cela s’ajoute, comme un aveu d’échec à l’idée du libre échange, le retour d’un protectionnisme fort initié par les Etats-Unis (rentrant complètement en contradiction avec les discours plutôt optimistes des Banques centrales), comme si cela devenait la seule et unique solution pour retrouver un peu de croissance et de sécurité financière.
Le risque n’étant donc pas très loin, restons très prudents et profitons de ce début d’année scolaire pour lancer les consultations, les taux sont encore très bas et cela ne durera peut être pas.