Le retour des taux de swaps au dessus de 1% s’est produit presque aussi rapidement que leur chute il y a deux semaines. Sans autre nouvelle forte variation à la hausse ou à la baisse, cet événement devrait être considéré comme un épi-phénomène d’ici quelques semaines.
Pourtant, en y regardant de plus prêt ce comportement erratique semble cacher un problème assez préoccupant.
Pour s’en rendre compte, il faut tout d’abord se remémorer les raisons pour laquelle les taux ont subi une telle variation au cours des dernières semaines : le choc italien ainsi que la décision temporaire du président des Etats-Unis d’annuler sa rencontre avec le dictateur nord-coréen avait créé de l’inquiétude sur les marchés qui envisageaient déjà, à défaut d’un retour rapide des primes de risque, un ralentissement possible de l’économie mondiale.
Dans de telles circonstances, l’EUR CMS 10 ans avait atteint son support haussier initié fin 2016.
Sans doute privé de visibilité les marchés avaient joué le rebond technique avant que celui-ci ne vienne se confirmer par une nouvelle plutôt rassurante en Italie et une autre nouvelle plus inquiétante venant des Etats-Unis qui activaient leur barrière douanière à l’encontre notamment des pays de la Zone Euro, générant alors des anticipations sur l’augmentation de l’inflation importée.
Si ce scénario était avéré, il serait d’autant plus dommageable pour notre économie encore convalescente que la BCE serait obliger de durcir plus rapidement et plus fortement que prévu sa politique monétaire pour éviter tout risque de surchauffe incontrôlée.
À suivre de près.