Les habitudes souvent développées par les Collectivités locales sont de remettre régulièrement en cause leurs encours en pensant que la mise en concurrence entre les banques leur permettra d’obtenir de meilleures conditions.
C’est en cela faire fi d’une règle financière qui est mise en œuvre actuellement par tous les établissements prêteurs : pour sortir d’un contrat, il faut payer une indemnité financière liée à la rupture du taux d’intérêt. Ce coût intègre notamment la marge de crédit sur la durée résiduelle.
La mise en place d’un nouveau crédit auprès d’un nouvel établissement implique obligatoirement le paiement du coût de la ressource du nouvel établissement qui peut être supérieur à celui de l’établissement que l’on quitte, et pour peu que les emprunts soient datés, à savoir antérieur à 2008, au moment où le coût de la ressource était neutre, le coût de refinancement devient alors extrêmement élevé.
Ainsi, dans la quasi-totalité des cas, la sortie d’un emprunt et la mise en place d’un nouveau financement dans une autre banque est une mauvaise opération financière et certainement pas une bonne opération budgétaire, sauf à vouloir faire de l’affichage pur et simple.
Ne serait-il pas donc plus opportun et plus efficace de privilégier la fidélité plutôt que le « zapping » et de trouver / négocier un équilibre avec le préteur initial qui conserverait l’encours, en obtiendrait peut-être même de nouveau, en contrepartie d’une compréhension mutuelle de la façon dont les encours existants peuvent être traités.
L’herbe n’est pas toujours plus verte ailleurs.