Cette semaine aura été marquée par des marchés financiers de plus en plus inquiets concernant l’Union européenne et la Zone Euro.
En effet, les négociations lors du Conseil européen en milieu de semaine dernière sur la sortie du Royaume-uni n’ont pas permis de trouver une zone d’entente, ce qui va repousser les avancées sur ce sujet au minimum à la fin de l’année.
Mais pour le moment, le bras de fer initié entre Bruxelles et l’Italie (qui peine de plus en plus à rester crédible sur son budget) semble bien plus préoccupant encore pour les marchés, qui ne limitent pas les conséquences négatives d’un rejet possible du budget italien uniquement à l’Italie.
En effet, en quelques jours l’Espagne a vu la partie longue de sa courbe des taux remonter de façon significative, sous l’influence du retour des primes de risque crédit.
De l’autre coté de l’atlantique, la croissance reste solide, ce qui devrait pousser la FED à continuer sur une trajectoire d’accès à la liquidité de plus en plus restrictive, en augmentant ses taux.
Cette situation aura forcement des conséquences sur la Zone Euro, qui verra probablement ses rendements monter sous l’effet d’une inflation importée et du retour des primes de risque sur la périphérie.
Le mélange devient de plus en plus mauvais pour notre économie, qui va chercher à se reposer encore une fois sur la BCE.
Gardons toutefois à l’esprit que celle-ci ne peut pas tout et que si la politique monétaire s’est avérée efficace pour amortir les chocs économiques et financiers, elle n’est pas en mesure de créer une prospérité économique…