Les mouvements de foule qui ont amené une vague jaune sur les Champs sont partis de l’annonce de la fiscalité sur le prix de l’essence – pourtant en baisse depuis plusieurs semaines – à partir du 1er janvier prochain.
Mais ne s’agit-il pas plutôt d’une incompréhension?
Alors que les « Gilets jaunes » parlent pouvoir d’achat et fiscalité, le Gouvernement répond transition écologique, énergétique, mobilités, etc.
Parce qu’il faut penser à l’avenir de nos enfants et de nos petits-enfants.
Alors parlons-en, au moment où la France vient de passer la barre, hautement symbolique, des 1 000 Mds€ de prélèvements obligatoires et que sa dette tend désormais vers les 100% du PIB !
Le terme de développement durable (ou Sustainable Development) couvre, pour mémoire, un champ assez large, mais qui peut être résumé ainsi : le développement économique des générations actuelles ne doit pas remettre en cause le développement des générations futures.
Si tout le monde s’est mis d’accord sur son application en terme d’utilisation raisonnée des ressources naturelles, et de limitation de la pollution des sols, de l’air ou des océans, beaucoup semblent avoir négligé l’aspect endettement, qui atteint aujourd’hui des ardoises inimaginables il y a quelques années (la dette des Etats-Unis atteint désormais plus de 21 Mds$) !
Si l’endettement est nécessaire dans la réalisation d’investissements qui seront utilisés tant par les générations présentes que futures, ce dernier doit rester maîtrisé pour ne pas faire payer aux générations de demain des services encore « gratuits » aujourd’hui.
Il y a désormais urgence à régler les problèmes d’efficacité de la dépense publique, notamment d’Etat, pour ramener le rapport qualité/coût vers des niveaux durables. Sans quoi le marché secondaire de la dette nous fera bien sentir qu’il n’y a rien de gratuit, mais seulement du tiers payant et que cette cherté de la valeur de l’argent se répercutera dés maintenant sur nos impôts !