Tout comme la semaine précédente, cette semaine a continué d’apporter son lot de turbulences sur les marchés financiers.
Les investisseurs ont suivi de près les évolutions de la situation italienne ainsi que celles concernant le Brexit. Assez paradoxalement, les titres obligataires souverains italiens se sont appréciés au même titre que le ceux du Core de la Zone Euro, mais cependant bien plus fortement sur le segment court de la courbe des taux.
Pour le moment, l’aversion pour le risque semble toucher principalement les marchés actions, qui ont connu un mouvement baissier cette semaine, mais aussi le crédit dont les Spreads se sont sensiblement écartés.
Gardons toutefois à l’esprit que l’effet de contagion n’est tout de même pas loin et le jugement de la Comission européene, qui a recommandé d’ouvrir une procedure pour déficit excessif en Italie, devrait nous inciter à beaucoup de prudence.
Pour le moment les investisseurs semblent toujours se reposer sur une BCE qui reste assez optimiste et qui prévoit la fin de son QE en décembre. Les marchés devraient suivre de près les prochaines publications macroéconomiques en Zone Euro et, si celles-ci ne sont pas bonnes, il est probable que la poursuite de la normalisation monétaire se fasse plus tard.
En conséquence, les taux longs sont revenus bien en-dessous de 1%, les coûts d’accès au marché (« funding ») sont toujours aussi élevés (près de 1% à 5 ans), mais les banques n’ont pas besoin d’un « Black friday » pour se livrer une vive concurrence en cette fin d’année.
C’est peut-être l’occasion pour les organismes publics de faire leur marché en garantissant la couverture d’un maximum de besoins (volume et durée) !