Toutes les études s’accordent sur la réussite des élus locaux qui, malgré la baisse des dotations et la mise en oeuvre des lois portant sur la « réorganisation des territoires » (Maptam et Notre), sont parvenus à améliorer leur capacité d’épargne sans peser sur la fiscalité locale.
Néanmoins, cette évidente vertu s’est exprimée au détriment de la réalisation de projets de nouveaux investissements et plus encore
d’entretien du patrimoine existant.
Certains élus avouent que ce poste constitue bien souvent une variable d’ajustement. Qui sillonne la France constate que les nids de poule ne se trouvent pas que sur les voies publiques parisiennes !
Que dire alors des excédents de trésorerie constatés fin 2018 (plus de 60 Mds€ sur les comptes 515) qui reflètent cette santé financière du plus grand nombre mais aussi d’une sur-mobilisation de l’emprunt au motif d’un besoin d’équilibre du CA et de taux d’intérêts bas ?
Cette création de résultat est inutile puisqu’il ne finance pas vraiment les investissements et n’enrichit que les prêteurs !
Au moins, le prochain mandat s’ouvrira-t-il sur des mises à disposition de moyens en puisant dans l’épargne et la trésorerie et sans augmenter ni la fiscalité ni la dette.
Ce « bilan d’ouverture » devrait favoriser les nouveaux élus qui n’auront pas à se plaindre de l’héritage !