Et voilà une nouvelle d’année d’écoulée, et cette dernière fut particulièrement chargée.
Sur le plan international
- Les relations commerciales des Etats-Unis avec le reste du monde sont restées tendues ;
- Les négociations sur le Brexit ont pris beaucoup de temps et pourraient finalement aboutir… à un nouveau referendum (comme l’Union européenne en a désormais l’habitude) ;
- L’OPEP cherche désormais à réduire sa production pour réorienter les cours à la hausse ;
- La France a été une nouvelle fois sacrée championne du Monde de football en Russie, mais l’euphorie semble avoir été de courte durée sur l’Hexagone.
Sur les marchés financiers
- Le Spread taux courts/taux longs américains continue de se resserrer, ce qui laisserait envisager une récession en 2019/2020. La FED envisage de ralentir ses hausses de taux directeurs pour ne pas « tuer » la croissance ;
- Après un début d’année euphorique sur les marchés actions internationaux, la fin de l’année a été très compliquée sur toutes les valeurs, avec de nettes baisses des différents indices ;
- Les taux longs européens finissent au même niveau qu’en fin d’année 2017, annulant complètement la hausse du début 2018
Sur le marché bancaire
- Le renforcement des normes Bâle III et IFRS en début d’année, ainsi que la solidité toute relative des banques européennes (banques italiennes, ou résilience de la Deutsche Bank) aura eu raison du Funding, qui s’est nettement renforcé en cette fin d’année, au point de dépasser 1% sur 5 ans in fine ;
- La Caisse des Dépôts devient la Banque des territoires et débute la refonte de ses offres à destination des collectivités.
Sur les collectivités locales
- La contractualisation Etat/Collectivités a ajouté une nouvelle contrainte de maîtrise des dépenses des collectivités locales ;
- Le marché bancaire est resté très ouvert, avec bien souvent de très bons niveaux de taux et une couverture des besoins complète. La concurrence, autant que les modes de refinancement des banques, ont joué en faveur d’une baisse des prix.
2019 sera riche et compliquée sur tous les plans.
La hausse du Funding devrait tirer les marges vers le haut, en partie compensées par la baisse des taux longs européens, tandis que les Euribor sont partis pour augmenter.
Il sera donc intéressant de profiter d’une courbe des taux plus plate début 2019 pour couvrir les positions indexées par des taux fixes encore bas, en départ immédiat ou décalé, et être ainsi en sécurité en cas de hausse significative des taux longs, qui seraient tirés par le retour des primes de risque. Ces dernières ne seraient pas à exclure en cas de retournement sévère de la conjoncture américaine.