L’année 2018 s’est achevée en demi-teinte tant sur les marchés financiers (et notamment sur les actions) que concernant les diverses politiques menées par les grandes puissances et leurs conséquences sur la croissance mondiale !
Le monde entier semble être à nouveau entré dans une période instable marquée par un ralentissement des économies, net en Europe en dehors de l’Allemagne et peut-être déjà perceptible aux Etats-Unis. Les marchés financiers ont, rappelons-le, connu des jours difficiles en fin d’année dernière et pourraient craindre une nouvelle crise de liquidités.
Conséquences, les grandes Banques centrales et leurs gouverneurs se relaient ces derniers jours pour les rassurer :
– Jerome Powell, soutenu par ses prédécesseurs, a ouvertement débranché le pilote automatique de retrait des liquidités et repasse en mode manuel ;
– les Banques centrales de Chine et du Japon mènent une politique accommodante ;
– et plus près de nous, Benoît Coeuré, le représentant français à la BCE rassure en précisant que les taux à court terme devraient rester négatifs encore longtemps !
Si tout cela ne suffisait pas, on pourrait à nouveau assister à la relance des économies par du déficit structurel et un endettement toujours croissants des Etats dont le papier serait racheté par… les Banques centrales !
Conséquences pour le secteur public local français : selon toute vraisemblance des taux courts, moyen et long terme toujours aussi bas ; des coûts de liquidités qui pourraient encore augmenter du côté des banques, mais, le déficit se creusant, une pression d’autant plus forte sur les dotations et la dette des collectivités qui pourraient se retrouver plus de 322 à devoir contracter !
Verrons-nous alors à la fois les élus et les gilets jaunes manifester ensemble dans les rues ?
L’équation va devenir compliquée pour nos gouvernants !
Malgré tout, et sans ironie, bonne année 2019 !