Depuis la fin de l’année 2016, guidés par le retour de l’inflation et le rallye de fin d’année, les taux longs européens sont en hausse, et conduisent à une repentification nette de la courbe des taux. L’écart entre les taux 10 ans et 2 ans est ainsi passé de 0,873% au 1er décembre 2016, à 0,986% jeudi 26 janvier 2017. La courbe des OAT a également connu une remontée importante, le 10 ans français prenant 24 pb sur le mois, et passant de 0,754% à 0,996% entre le 1er décembre 2016 et le 26 janvier 2017.
Si certains médias ont assez vite sauté sur l’occasion pour pointer un « risque politique » français à l’approche des élections présidentielles et législatives, ces mouvements de hausse restent liés essentiellement à la politique monétaire de la Banque centrale européenne qui porterait ses fruits, mais également (et surtout) à la hausse des prix de l’énergie de la fin de l’année.
La remontée des taux impactera les nouveaux financements. Elle doit être intégrée dans les préparations budgétaires, ainsi que sur les prospectives budgétaires et/ou financières. Cette situation nous renforce dans l’idée qu’il peut être pertinent de lancer des consultations long terme couvrant plusieurs exercices (2 à 5 ans), afin de garantir dès maintenant la liquidité (sans oublier que le PSPL dans sa formule actuelle devrait s’interrompre fin 2017) et le taux d’intérêt.
Profitons de taux, somme toute, encore relativement bas, et d’une offre de financement où il est encore possible de « faire son marché » !