La France va rester l’objet de toutes les attentions durant les prochaines semaines. Les résultats du premier tour de l’élection présidentielle – qui, pour une fois, ont été conformes aux analyses et prédictions des instituts de sondages, n’ont pas provoqué de grand bouleversement sur les marchés financiers. En effet, ceux-ci restent attentistes et ne semblent toujours pas, pour le moment, pas envisager la victoire des « eurosceptiques », même si ceux-ci sont représentés au deuxième tour.
L’équation est assez simple et pragmatique : le véritable déclencheur d’une panique eu été de voir les deux candidats « eurosceptiques » retenus pour le second tour. Cette éventualité n’étant maintenant plus de mise, le second tour semble être acquis en faveur d’un candidat qui souhaite maintenir la France dans la Zone Euro.
Mais comment utiliser opportunément ce contexte pour optimiser la gestion de la dette ? Les taux longs sont revenus à des niveaux très appréciables (le 10 ans est par exemple ce matin du 24 avril à 0.77% vs 1.10% le 21 mars) et la courbe des taux est moins pentue. Conséquence, les couvertures en départ immédiat et départ décalé (re)deviennent très opportunes alors que les réaménagements de taux fixes devront à nouveau attendre !
Le renforcement de l’Euro contribue à faire baisser les indemnités de sortie des produits structurés sur le change qui, pour un certain nombre de collectivités, sont en voie dérogatoire. C’est peut-être le moment de redemander une proposition de sortie aux banques concernés ?