Cela avait fait peu de bruit, mais il y a quelques semaines, le maire de Paris avait décidé de rendre les voies sur berges de la rive droite de la Seine piétonnières, à partir de l’été 2016, et ce, notamment afin de limiter, par effet de dissuasion, le trafic de voitures dans Paris.
Le maire de Maisons-Laffitte, Jacques Myard, avait répliqué par un arrêté municipal symbolique, en interdisant le séjour dans sa ville à Mme Anne Hidalgo.
En dehors des guerres de clochers, il semble évident que le message, à quelques mois des élections régionales, est politique, l’argument avancé par l’édile mansonnien pour cette décision est parfaitement justifié : cette fermeture intéresse d’abord et avant tout les parisiens, et tend à écarter les banlieusards, ceux de la Grande Couronne en premier lieu, qui utilisent régulièrement leur voiture pour se rendre sur la capitale, faute de transports en commun efficaces ou adaptés.
L’objectif premier de l’intercommunalité, à savoir une plus grande cohérence d’ensemble d’un territoire, cohérence tant géographique qu’économique ou sociale semble parfois se perdre.
Penser les transports et les accès entre ville centre et périphéries semble plus que jamais une compétence intercommunale.
L’arrivée à la fin du mois de la COP 21, Conférence sur le climat organisée par la France devrait donner le ton. Souhaitons que les collectivités, de plus en plus au centre des dispositifs environnementaux, prennent encore plus en compte cette nécessité de dialogue afin d’aboutir à des projets de territoires concertés et assumés.