Ce dimanche, le 1er ministre britannique Theresa May a annoncé que le Royaume-Uni demandera la mise en œuvre de la procédure de séparation d’avec l’Union Européenne d’ici fin mars 2017. Le temps de la réflexion est donc passé, et commence la définition d’une stratégie de sortie rapide, sous 2 ans. Parmi les raisons qui semblent sous-tendre cette décision, la volonté de clarifier rapidement une situation ambigüe et une incertitude, notamment pour les investisseurs.
Cette dernière annonce a entraîné de l’instabilité sur les marchés, et renforcé la volatilité. Phénomène ponctuel ou plus profond, l’avenir proche nous le dira. Si tel est le cas, des mouvements assez importants pourraient avoir lieu sur les avoirs, renforcés par les inquiétudes sur la solidité du système bancaire européen.
Si une sortie rapide implique un temps très court pour les investisseurs et les marchés pour s’adapter à la nouvelle donne, elle assure en revanche un horizon plus rapidement dégagé, et une meilleure visibilité sur ses relations futures, tant avec le continent européen qu’avec les Etats-Unis : Un accord bi-latéral lui serait probablement plus bénéfique que l’accord de libre-échange transatlantique actuellement négocié par Bruxelles.
Rappelons enfin que la Banque d’Angleterre fait partie des rares banques centrales, avec la FED, à ne pas avoir succombé à l’aventure des taux négatifs, s’assurant ainsi une possibilité de réaction en cas d’attaque sur sa devise… réaction qui pourrait intervenir plus rapidement qu’anticipé par les marchés.