Tout au long de la semaine, y compris ce week-end, les tractations allemandes sur la formation d’un gouvernement se sont poursuivies… et ont abouti au final à un départ du Parti libéral (Freie Demokratische Partei, FDP) de la table des négociations. Cet échec pour Angela Merkel, qui avait déjà réalisé son plus mauvais score à des élections législatives, pourrait bien signifier son départ, après 12 ans de chancellerie. En effet, deux solutions s’offrent maintenant à elle :
- un gouvernement minoritaire, s’appuyant sur une coalition CDU/CSU et les Verts ;
- des élections anticipées début 2018.
Dans ce deuxième cas, il peut sembler difficile à Angela Merkel de se représenter. Mais qui pour la remplacer ? Après la Belgique, l’Italie, l’Espagne et les Pays-Bas, l’Allemagne est à son tour touchée par un « blocage » dans la formation d’un gouvernement.
Ces tractations politiques et leurs conséquences potentielles sur la première économie européenne auraient dû augmenter la fébrilité des marchés. Toutefois, comme l’ont illustré les précédents britanniques et catalans, les marchés n’ont pratiquement pas réagi.
Preuve s’il en est que la politique monétaire actuelle de la BCE, qui inonde les marchés de liquidités, tend à les anesthésier …