Par une large majorité (60% contre 40%), les italiens se sont donc prononcés contre la réforme constitutionnelle de Matteo Renzi, entraînant la démission du président du Conseil italien, et une remontée potentielle des primes de risque sur les marchés cette semaine.
Pour mémoire : la réforme voulue par le président du Conseil, soumise à un referendum ce dimanche, visait à diminuer les pouvoirs de la chambre haute du parlement italien, et éviter ainsi les « allers-retours » entre les deux chambres, frein régulier aux réformes.
Ce résultat, à quelques jours de la réunion de la Banque centrale européenne (ce jeudi 8 décembre), vient augmenter les incertitudes sur la politique monétaire de la BCE. Celle-ci, par la voix de son Président – italien !, s’était toutefois engagée, avant le vote, à une intervention en cas de victoire du non.
Si certains analystes envisageaient un resserrement monétaire, dans la lignée d’une décision de la FED, il semblerait surprenant que Mario Draghi s’oriente vers une décision qui affaiblirait l’Italie, en augmentant sensiblement les taux… ainsi que les banques italiennes, déjà très fragilisées.
Ce sera cependant l’occasion de tester à nouveau la petite phrase du président de la BCE de 2012 : « I will do whatever it takes to save the Euro » (je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour sauver l’Euro) !
Fin d’année agitée alors que le mois de décembre est habituellement consacré à la clôture des comptes induisant plutôt des opérations de ré-équilibrage de bilan !